Je vais parler dans cet article (que j'avais en tête depuis un certain temps) d'un petit resto fantastique à mes yeux et qui a été surtout fantastique pour mon palais. Vous me direz pourquoi pas étant donné que je parle que de l'Uruguay (ou presque) dans ce blog, il serait temps de présenter des restos ou des lieux de sorties. En vérité, à l'origine de ce blog, je m’étais promis de ne faire aucun article sur les restos ou tout autre lieu de sortie car il existe des milliers de sites qui traitent de cela, des sites où des gens laissent des commentaires (biaisés ou pas), des guides touristiques, des revues, etc. Amplement de quoi faire avec internet aujourd'hui.
Un autre raison de ce refus de faire des articles sur les restos est qu'il faut reconnaître que chaque personne peut avoir un goût autant culinaire que visionnaire diffèrent sur le même resto donc vous pouvez très bien aimer un resto alors que votre conjoint(e) le détestera pour x raison.
Je vais vous faire la présentation du resto Wasa [Ethnic Food] que j'ai découvert vraiment par hasard en tournant les pages du site de Montevideo Accueil. On parlait de ce resto car les proprios étaient français et se trouvaient en plein dans la Ciudad Vieja (présentation de la vieille ville: articles 1 et 2) aux intersections des rues Zaballa et Sarandí.
Un jour, de passage dans la vieille ville afin de prendre des photos de ce quartier (très) riche en architecture, je me suis décidé à passer les portes de ce resto et de me présenter. Cela ne coûtait rien et puis si le courant passait, tant mieux, si ça ne passait pas, tant pis! C'est drôle mais c'est quelque chose que je n'ai jamais fait sur Toronto ou ailleurs. Peut-être que la simplicité des gens de ce gros village de Montevideo vous poussent à faire ce geste. Je suis entré un jour de semaine vers les 11 heures du mat et c'est comme cela que j'ai fait la connaissance de Walter et Stéphanie.
Tous deux sont de la région parisienne et ont tenu le mini-bistro contemporain ''Anael'' à Bordeaux (photo ci-contre) durant les dernières années avant de faire le grand saut avec leurs deux enfants. A l'origine, la famille devait partir s'installer dans un autre pays d'Amérique du Sud car on avait proposé à Walter de travailler comme chef dans un restaurant avant que les futurs proprios les lâchent à la dernière minute.
Malheureusement, suite aux grandes promesses de ces proprios, ils avaient déjà vendu leur pas de porte et la plupart des choses. Mais au lieu de se lamenter sur leur sort comme beaucoup de gens, ils ont pris le taureau par les cornes, étalèrent une carte d’Amérique du sud sur leurs malles et finalement, ils décidèrent de pointer l'orteil de Walter sous lequel se trouvait l'Uruguay. Petit pays par la taille qui les attira car c’était un pays démocratique, stable et qui ne fait pas parler de lui à la une des journaux, un pays de taille humaine où l'on connaît encore la définition du mot ''famille'' et non ''individualisme''.
Finalement début 2010, Stéphanie et ses deux enfants arrivèrent à l’aéroport de Carrasco sans rien savoir de ce qui les attendaient car ils ne connaissaient personne, avaient un niveau d'espagnol plus que basique et n'avaient absolument aucune idée à quoi s'attendre de ce pays, de cette nouvelle société et de ces habitants. Une aventure, avec un grand A, comme on n'en n'invente plus aujourd'hui. Le seul projet en tête était d'ouvrir un resto. Ça vous en bouche un coin, n'est-ce pas?
Pendant que Stéphanie fit connaissance avec la belle et prolifique grande administration uruguayenne, Walter qui était toujours en France assura les revenus afin que Stéphanie puisse sécuriser un petit local, trouver un appartement, acheter quelques meubles, égorger quelques fonctionnaires à droite et à gauche (bien qu'elle continue encore de nos jours). C'est de ce petit bout de local dans la vieille ville que partit la belle histoire du Wasa.
Évidemment, il faut être réaliste en disant que les premiers mois ne furent pas des plus faciles pour eux et assez découragent au point de se remettre en question plusieurs fois sur ce qu'ils venaient de faire. De plus, si vous êtes en famille au lieu d’être un célibataire ou un jeune couple, cela revient à remettre en question ce que l'on a fait pour les enfants.
La principale difficulté qu'ils rencontrèrent à leur début fut que la société uruguayenne est très traditionaliste. Cette société n'aime pas être bousculée dans son train-train habituel et elle est habituée à manger ses pâtes, ses pizzas, ses chivitos, sa pascualina, etc. Disons le franchement mais l'uruguayen typique n'est pas un aventurier gastronomique et c'est pour cela que le choix de restaurants ''ethniques'' est très peu représenté dans ce pays. Si vous cherchez de l'exotisme, autant aller sur Buenos Aires (présentation de la ville: articles 1 et 2), Rio ou Santiago de Chile.
Le concept de se retrouver avec des assiettes où on vous sert tout le temps une portion de légumes (au lieu des éternelles frites ou pommes noisettes), d'avoir un menu équilibré, d'avoir un menu principal créatif qui change tous les jours car tout dépend que ce Walter trouve au marché, d'avoir une assiette décorée comme un grand chef pour un prix vraiment plus que raisonnable fut difficile à accepter. Voici les chefs-d’œuvre culinaires de Wasa ci-dessous.
Les gens restaient assez incrédules mais petit à petit, certains commencèrent à s'aventurer (surtout ceux qui ont voyagé vers d'autres endroits) au Wasa. Finalement, la magie cliqua entre le resto, Walter, Stéphanie et la clientèle. Depuis, malgré que le resto ait un nombre restreint de sièges (14 places assises en tout), cela ne désemplit pas durant toute la semaine. Chaque fois que je suis allé au resto, j'ai toujours entendu des commentaire positifs des gens en remerciant Walter et Stéphanie et non le contraire comme dans beaucoup de restos. C'est comme cela que l'on reconnaît un grand restaurant.
Ne pas oublier aussi que le pain est fait maison ainsi que les bagels! Oui, ils ont amené les célèbres bagels dans un restaurant de Montevideo. De succulents sandwichs avec des bagels (légumes, viandes, etc) et non beurré de margarine ou de beurre de cacahuète comme en Amérique du nord.
Parlons encore santé avec une à deux fois par semaine du poisson frais que Walter aura d'abord cherché le matin chez son poissonnier de la feria et qui sera concocté (je parle bien du poisson et non du poissonnier) avec une base de légumes frais. Oui, tous les légumes ainsi que les fruits pour les cocktails sont archi-frais. La bouffe rapide toute prête au micro-onde n'a pas sa place ici. Basta!
Et nous pouvons signaler que au cours de l'année 2012, tata Annick de Pau (tata veut dire tante dans mon langage) est venue donner un coup de main au Wasa donc on peut dire que c'est un resto 150% familial. On peut même ajouter l’aînée des enfants qui vient donner un coup de main durant les vacances comme cela tata Annick peut se reposer.
Voici la fière équipe du Wasa ci-dessous avec dans l'ordre de gauche à droite: Walter, Stéphanie, Cécile (la plus gourmande de toutes les uruguayennes) et finalement tata Annick sur la droite.
Pour ma part, je peux dire que vous, Wasa, avait été ma deuxième famille et même par moment ma ''famille'' en Uruguay. Toujours accueilli avec le sourire et vous compterez beaucoup pour moi. Super souvenir de vous tous pour longtemps.
Petite parenthèse: Autant Archimède avait dit le célèbre mot ''Eurêka'' autant au Wasa, vous entendrez la célèbre phrase de Stéphanie ''ouais...mas o menos".
Pour la grande finale, voici mon dessert favori qui m'aurait fait péter mon taux de cholestérol à 350% si j'en avais mais bon, c'etait un supplice de ne pas en manger un: Le fondant au chocolat avec crème anglaise, glace à la vanille et une traînée de cacahuètes de Mister Walter.
Parlons encore santé avec une à deux fois par semaine du poisson frais que Walter aura d'abord cherché le matin chez son poissonnier de la feria et qui sera concocté (je parle bien du poisson et non du poissonnier) avec une base de légumes frais. Oui, tous les légumes ainsi que les fruits pour les cocktails sont archi-frais. La bouffe rapide toute prête au micro-onde n'a pas sa place ici. Basta!
Et nous pouvons signaler que au cours de l'année 2012, tata Annick de Pau (tata veut dire tante dans mon langage) est venue donner un coup de main au Wasa donc on peut dire que c'est un resto 150% familial. On peut même ajouter l’aînée des enfants qui vient donner un coup de main durant les vacances comme cela tata Annick peut se reposer.
Voici la fière équipe du Wasa ci-dessous avec dans l'ordre de gauche à droite: Walter, Stéphanie, Cécile (la plus gourmande de toutes les uruguayennes) et finalement tata Annick sur la droite.
Pour ma part, je peux dire que vous, Wasa, avait été ma deuxième famille et même par moment ma ''famille'' en Uruguay. Toujours accueilli avec le sourire et vous compterez beaucoup pour moi. Super souvenir de vous tous pour longtemps.
Petite parenthèse: Autant Archimède avait dit le célèbre mot ''Eurêka'' autant au Wasa, vous entendrez la célèbre phrase de Stéphanie ''ouais...mas o menos".
Pour la grande finale, voici mon dessert favori qui m'aurait fait péter mon taux de cholestérol à 350% si j'en avais mais bon, c'etait un supplice de ne pas en manger un: Le fondant au chocolat avec crème anglaise, glace à la vanille et une traînée de cacahuètes de Mister Walter.
Voila la fin de mon unique article consacré à un restaurant mais pas des moindres. Rien que d'en parler, je serais prêt à prendre l'avion pour me replonger dans cette cuisine que je ne peux pas trouver sur Toronto à moins de payer un prix qui vous ferait péter la cervelle (expression toulousaine) rien qu'en additionnant le prix des assiettes dans votre facture totale.
Si vous passez un jour par Montevideo et la vieille ville, n’hésitez pas à dire un coucou et de vous restaurer en même temps. Ça vaut le coup car c'est simple, très bon et l’accueil hyper sympa!
Note: Cet article n'a pas été sponsorisé par Wasa mais vient du fond du cœur.
A bientôt
tu es un amour , ça me fait chaud au coeur tout ce que tu as dit de nous. De toutes les façons tu connais le chemin et nous on ne désespère pas de faire un tour un jour à Toronto.
RépondreSupprimerOn vous fait de gros bisous à tous les 2 et on pense très fort à vous
Merki! ;)
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