mardi 4 septembre 2012

Les petits trucs à savoir

Dans cet article, je vais vous faire un petit inventaire des trucs à savoir dans la vie quotidienne en Uruguay. Des petits trucs qui peuvent vous rendre l'existence exécrable ou vous rendre l'existence comme un long fleuve tranquille. Généralement, ce sont des petites choses que j'ai appris par mon expérience personnelle. Voici la raison pour laquelle je les partage avec vous et j’espère que ceux qui voudront s'installer en Uruguay en prendront note.

Les prises électriques

Il faut savoir qu'en Uruguay, le courant électrique est de 220-240 Volts (50 Hertz) ce qui est parfait pour nous, européens, et moins bons pour les canadiens car ils roulent en période préhistorique de 110-120 Volts. Toutefois, aujourd'hui, la majorité de nos appareils électroniques (ordinateur portable, rechargeur de piles, appareil photo, etc) s'adaptent au courant électrique du pays en terme de voltage (110V à 220V). Il suffit de regarder l’étiquette ou le mode d'emploi de votre appareil.


La seule chose qu'il vous faudra acheter sera sûrement un adaptateur de prise pour connecter votre appareil. Un des problèmes que l'on rencontre en Uruguay est que vous avez une ribambelle de prises de courant différentes (format de fiches différentes). 


Vous allez vous retrouver avec des taux de peur atteignant le 150% car au moment de brancher votre appareil, vous allez vous demander qui des deux, soit votre ordinateur ou soit votre appartement va sauter en premier. Ce que je veux dire par la, est que suivant votre prise, il vous faudra peut-être rajouter un, deux ou trois adaptateurs de prise sur votre prise de courant initiale. Il existe au moins 3 prises de courant (photos ci-dessus prises dans mon ancien appart) que l'on trouve assez régulièrement dans les appartements ou les maisons. Par contre, je ne sais pas si les nouvelles constructions de cages à lapin d'aujourd'hui (tours d'appartements) ont un seul type de prise. Peut-être qu'un de mes lecteurs pourra me confirmer cette info.

Voici ce qu'il vous faut


Conseil: Amener un adaptateur de prise afin de brancher votre appareil si vous en avaez un. Sinon, la majorité des grandes surfaces ou des quincailleries vous proposeront un bel éventail de prises de courant qui fera votre bonheur.

La réparation

Nous vivons dans bien des égards dans une société de consommation à outrance. Ce que je veux dire par la, c'est que l'on nous pousse à acheter beaucoup de choses qui ne serviront à rien et qui finiront dans un carton d'un de nos placards ou bien dans le garage comme la majorité des nord-américains. De plus, il faut reconnaitre que plus on avance au fil des années, plus la qualité de nos achats durent de moins en moins longtemps ou se retrouvent obsolètes après 6 mois. Prenons un exemple simple comme les godasses qui ne sont presque plus fabriquées en cuir mais en simili cuir ou bien carrément en matériaux composés..ce qui veut du toc.

Aujourd'hui quand nous avons une godasse brisée, généralement on la remplace par une nouvelle car le coût de réparation peut couter plus cher que la godasse elle-même. Enfin...c'est ce que l'on essaye de nous faire passer. Une chaussette trouée? Combien de gens m'ont dit qu'ils la balançaient pour en acheter une nouvelle paire. La raison: Pas le temps de recoudre ou bien ''je ne sais pas coudre'' donc on rachète. Une chose que j'ai adoré à Montevideo est le nombre d’artisans que l'on trouve partout disséminés dans la ville comme les artisans qui refont les tapisseries de meubles, les cordonniers, les réparateurs de couteaux, les réparateurs d'électro-ménagers, les tailleurs de costumes, etc. Vous allez me dire que cela se trouve aussi en France ou ailleurs mais en Uruguay, la différence est qu'on en trouve facilement.

Perso, je suis tombé sur deux cordonniers qui étaient de véritables magiciens en me faisant des réparations dignes de figurer au livre des sommités alors qu'un cordonnier au Canada m'aurait dit de changer de godasses. Ici, il y a toujours un moyen de réparer quelque chose avec quelqu'un. Bien sur, c'est encore mieux de vous faire recommander quelqu'un par un vos proches ou collègues mais le mot ''réparation'' figure encore dans le dictionnaire quotidien des uruguayens. Évidement, un autre argument est qu'un uruguayen est loin d'avoir un pourvoir d’achat d'un européen ou d'un nord-américain mais cela fait plaisir de voir que l'on sait encore réparer quelque chose sans tomber en syncope devant le prix demandé de la réparation.

Le policier à l’entrée

Quand on entre dans un office du gouvernement, on remarquera le bordel devant le guichet de renseignement car les gens sont d'une impatience légendaire ce qui barbe généralement le mec ou la fille des renseignements qui vous le rendra avec une belle tête d'enterrement en 3D. Il ne faut pas oublier aussi que le service à la clientèle n'est pas une priorité dans de nombreux bureaux du gouvernement donc bonjour l'ambiance. Dans certains bureaux, vous ne trouverez même pas un bureau d'information donc vous êtes lâchés dans la jungle à la recherche du petit truc qui vous permettra de trouver le bon endroit afin de faire la queue. Pourtant, il y a une personne qui se trouve dans cette jungle et qui peut être votre sauveur: le flic à l’entrée. Et oui, malgré qu'il soit mal fagoté (comme la plupart des flics) ou sous son air de mec qui en ras-le bol, il peut vous sauver beaucoup de temps donc il ne faut pas l'ignorer! Je peux vous dire par expérience que j'ai eu un ''meilleur'' service à la clientèle avec eux que la plupart des gros schnocks de fonctionnaires.

Conseil: Si vous ne voyez pas de comptoir des renseignements ou si le comptoir des renseignements ressemblent plus à un bordel monstre, essayer de repérer le flic à l’entrée car il pourra sûrement vous aider plus rapidement. De toute façon, ils sont toujours proche d'une entrée/sortie car ils ont un besoin assez régulier de se fumer une clope tellement ils s'emmerdent.

Le numéro

Une chose que l'on apprend TRÈS rapidement en Uruguay sont les mots sacar un número (prendre un numéro). Où que vous soyez dans le pays, quand vous rentrez dans un boui-boui, un bureau du gouvernement, une boucherie, un magasin quelconque dans un lieu quelconque, une banque, un marchand de fruits, vous devez trouvez le distributeur de numéro si vous ne voulez pas vous faire réprimander parce que vous n'avez pas........de numéro.

Mode d'emploi

Première étape: Vous repérez la machine infernale de couleur rouge (ça excite plus) ou bleu (ça rend plus zen) avec sa languette de numéros qui vous tire la langue comme ci-dessous


Seconde étape: Voici votre numéro qui va vous faire attendre une éternité. Éternité qui vous permettra de regarder ce morceau de papier dans tous les sens et sous toutes ses coutures. Vous apprendrez même à faire des figures géométriques jusqu'au point de devenir un maître dans la dextérité de l’origami! A la fin, je pouvais faire des coin-coin, des avions, des oiseaux et j'avais plaisir à le mettre sur le comptoir de la personne que j'allais rencontrer. C'est drôle mais on n'a jamais remercié l'artiste.


Troisième étape: Vous repérez l’écran magique où votre numéro moins magique apparaîtra comme ci-dessous, mais avant...vous attendez...attendez...attendez....attendez...

Ceci dit, quand vous prenez un ascenseur dans n'importe quelle ville de ce monde, vous vous apercevez que tout le monde, en général, a les yeux rivés sur les numéros qui défilent. Et bien, ici, tout le monde a les yeux rivés sur des numéros bien que vous ne descendez pas ou ne montez pas mais vous faites bien du surplace sur votre chaise. Étrange que nous soyons obnubilés par les numéros!


Bien sur, comme vous pouvez le voir, certains appareils sont facile de lecture et d'autres, comme celui de droite, sont disons...moins évident à lire. Comme on peut le remarquer, cela fait des lunes que certains employés n'ont pas appuyé sur le bouton reset mais ne cherchez pas à savoir car même ceux du bureau ne pourront pas vous donner une explication. A moins que l’employé ne sait pas où se trouve ce maudit bouton, ce qui est une histoire différente.

Ne riez pas mais une fois, j’étais à Chuy qui se trouve à la limite des frontières uruguayenne et brésilienne, un monsieur m'avait donné un numéro afin d'aller au pipi-room. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il distribuait des numéros afin d'aller aux chiottes. A moins que ce monsieur établissait des statistiques sur la fréquence des trajets entre les toilettes publiques et les bus pour la mairie de Chuy.

Conseil: De toute façon, si vous ne savez pas comment cela marche avec les numéros, demandez à votre voisin/voisine car il/elle a eu largement le temps d’admirer le défilement des numéros depuis le temps qu'il/elle attend. De toute façon, il faut apprendre sa leçon des numéros étant donné qu'il y a de forte chance que vous allez devoir passer cette info à votre voisin/voisine qui vient d'arriver....Pauvre uruguayen!

La voiture

Tout en vous promenant dans les rues de Montevideo ou bien en conduisant sur les routes de campagnes, vous vous demanderez pourquoi autant de gens mettent un bidon sur le toit de la voiture devant chez eux. Quand je dis bidon, on peut inclure tout ce qui est de forme plus ou moins cylindrique mais qui peut-être aussi de forme géométrique variable et de toutes les couleurs. Voici des photos de ces choses sur les voitures.



Drôle de ''coutume'' mais c'est comme cela que les gens attendent un futur acheteur afin de vendre leur voiture. Dans la plupart des cas, on trouvera aussi un petit papier collé à l’intérieur de la voiture qui indiquera le numéro de téléphone pour appeler le vendeur.

Dans les rues de Montevideo ou des autres villes d'Uruguay, on trouve des cuidacoaches, c'est à dire des gens qui gardent les voitures le temps de faire vos courses ou bien le temps de vos heures de bureaux. Une fois que vous revenez et quittez votre emplacement de parking, vous refilez une petite pièce pour le remercier d'avoir jeté un coup d’œil sur votre voiture même si la plupart d'entre eux ne sont pas accrédités par la ville mais bon, ne faisons pas notre difficile.

Certains vont même jusqu’à laver votre voiture si vous le demandez. Cela fait un petit extra pour eux. Le message pour le cuidacoache de venir laver votre voiture est de relever les essuie-glaces comme la photo ci-dessous.


Voila un premier petit tour des trucs à savoir en Uruguay.

A la prochaine

2 commentaires:

  1. Salut JF
    Excellent comme toujours , tu as encore du temps et des idées à raconter !!!!! admirable
    Tu nous manques vraiment.
    Je continue a passer ton blog , car c´est la meilleure description de l´Uruguay que j´en ai jamais trouvé tel que tu l´as dit au début avec ces coups de coeur et ces coups de gueule.
    Je t´embrasse très fort

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  2. Ahh et oui JF , les nouveaux apparts , cages de lapin comme tu les nomes , ont des prises standard , les mêmes dans tout l´´ appart ," tres en línea " le problème etc que les électroménagers ont tous!!!!!! sans exceptions des prises différentes donc on a besoin toujours d´un adaptateur !!!! Ça aussi est la société de consommation !!! sans aucun doute fait exprès !! bisous et à la prochaine .
    Cécile

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