Jules laforgue est le deuxième de onze enfants. À l’âge de six ans (1866), il vient en France avec sa mère, dans la ville de Tarbes d’où est originaire son père. En 1867, sa mère repart en Uruguay et laissera Jules et son frère aîné qui seront confiés à des cousins. Durant les années entre 1869 et 1875, il sera pensionnaire au lycée de Tarbes.
En 1875, la famille Laforgue rentre définitivement en France. En Octobre 1876, il part vivre avec sa famille à Paris. Sa mère meurt en 1877 à l’âge de 38 ans en mettant au monde un douzième enfant qui ne lui survivra pas. Jules n'a que 17 ans à ce moment là. Son père retournera à Tarbes (maladie) alors que Jules restera sur Paris avec une de ses sœurs afin de poursuivre ses études. Il échoue au baccalauréat de philosophie trois fois. Il se tournera alors vers la littérature et la lecture des poètes et des philosophes. En même temps, il mènera une vie difficile.
Le 1er août 1878, l'unique numéro de la revue Toulousaine, L'enfer, publie sous le pseudonyme d’Ouraphle, le premier poème connu de Laforgue, intitulé ''La chanson des morts''. En août et septembre, sous son nom, Laforgue publie trois autres poésies dans La Guêpe (Toulouse).
Durant l’année 1880, il commence à fréquenter les milieux littéraires parisiens et pour la première fois, le nom de Laforgue apparaît dans le sommaire d'un magazine. Il s'agit de La vie moderne dont le rédacteur en chef est le gendre de Théophile Gautier.
En 1881, sur recommandation de son ami Gustave Kahn, Jules Laforgue devient secrétaire du critique et collectionneur Charles Ephrussi directeur de la Gazette des beaux-arts. Charles Ephrussi possède une collection de tableaux impressionnistes. Jules Laforgue acquiert ainsi un goût sûr pour la peinture.
Il écrit une nouvelle ''Stéphane Vassiliew'', qu'il ne peut publier. Il compose des poèmes qu'il compte publier sous le titre ''Le Sanglot de la Terre'' mais finalement, il renoncera à son projets en 1883. En fin d'année, grâce à Charles Ephrussi, il devient lecteur de français auprès d'Augusta, francophile et libérale, Impératrice d'Allemagne à Berlin. Le jour de son départ (18 novembre), il apprend que son père, Charles-Benoit, meurt à Tarbes et ne pourra assister aux obsèques. Son travail de lecteur auprès de l’impératrice consiste à lire, deux heures par jour, les meilleures pages des romans français et des articles de journaux. Il s’agit d’un emploi très rémunérateur et qui lui laisse du temps libre pour voyager à travers l’Europe.
En 1885, publication des ''Complaintes'' (poésie) à Paris, le 25 juillet, chez l'éditeur Léon Vanier suivi 4 mois plus tard de ''L'Imitation de Notre-Dame la Lune'' (poésie).
En 1886, parution du ''Concile féerique'' (poésie) dans la revue La Vogue. Dès le début de l’année 1886, il rencontre une jeune anglaise du nom de Miss Leah Lee à Berlin qu'il épousera le 31 décembre.
Le couple s'installe à Paris en 1887. Il publiera les ''Moralités Légendaires'' (contes en prose). Atteint par la phtisie (forme de tuberculose), Jules Laforgue meurt le 20 août. Il sera enterré au cimetière de Bagneux le 22 août. Il venait de fêter à peine ses 27 ans.
En 1888, à l’âge de 27 ans aussi, sa femme, Leah Lee, meurt le 6 juin en Angleterre, atteinte, elle aussi, par la phtisie.
Jules Laforgue aura collaboré à des revues telles que la Gazette des Beaux Arts, la Revue Indépendante, Le Décadent, La Vogue, Le Symboliste, La Vie Moderne, etc...
Ses publications posthumes seront ''Des Fleurs de bonne volonté'' et ''Derniers Vers de Laforgue'' en 1890, ''Le Sanglot de la terre'' en 1901, ''Premiers poèmes'' en 1903 et finalement ''Anthologie poétique de Jules Laforgue'' en 1952.
Les écrits de Jules Laforgue étaient empreints d’un fort mal de vivre, par le sentiment de malheur et la recherche vaine de l’évasion.
A la prochaine...
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