On va parler d'un endroit qui n'est sûrement pas le plus visité de la ville de la part des touristes étant donné son côté un peu lugubre et d'un emplacement qui ne se trouve pas sur un axe majeur et important de la ville. On va parler un peu du ''El Cementerio Central'' (cimetière central). Lieux qui n'est absolument pas indiqué sur les guides touristiques mais c'est dommage car une petite halte est plus ou moins recommandée.
Le Cementerio Central est situé dans le quartier de Barrio Sur le long de l'avenue Gonzalo Ramirez et au bout de la rue Yaguaron.
Planifié par l'architecte Charles Zucchi, la première partie (donc la plus ancienne) a été inaugurée en 1835. La deuxième et troisième partie ont été inaugurées respectivement en 1860 et 1868 (par l'architecte Bernardo Poncini). Le cimetière central est la matérialisation des convictions philosophiques de la société de Montevideo du XIXe siècle.
L'architecture du cimetière, de tradition européenne, montre les changements esthétiques de l'histoire de l'art des XIXe et XXe siècles. Le dessin paysager, les arcs romains, les symboles religieux, l'ornementation, les chapelles, les vitraux et les portes en fer sont en harmonisation avec des carrés verts autour d'un axe central entouré d'arbres verts et de monuments importants funéraires.
On s'apercevra que la partie la plus ancienne du cimetière montre que les riches familles du XIXe siècle n’hésitaient pas à dépenser des fortunes afin de donner une sépulture décente pour enterrer leurs familles. Durant le parcours à travers ce cimetière, on trouvera des œuvres d'artistes nationaux les plus renommés comme José Luis Zorrilla de San Martín, José Belloni, Enrique Lussich, Juan Manuel Ferrari mais aussi des sculpteurs italiens Félix Morelli et José Livi ou de l'artiste Lavarello de Gênes entre autres.
Voici une vue du cimetière en 1870 et ses alentours (le monument au centre est le Panthéon) |
Dans le Panthéon National reposent les restes de personnalités éminentes comme Eduardo Acevedo, Francisco Acuña de Figueroa (créateur de l'hymne national), Delmira Agustini (écrivaine), Juan Manuel Blanes et Pedro Figari (peintres), Carlos Reyles, José Ellauri, José Enrique Rodó, Florencio Sánchez, Juan Zorrilla de San Martín, etc. On parle aussi de la rotonde comme référence au Panthéon.
Autant des cimetières comme celui du Père Lachaise de Paris, qui esthétiquement est superbe, est devenu pour moi un endroit de visite en masse, un manque de révérence envers un endroit sacré, des appareils photo qui n’arrêtent pas de crépiter afin de prendre le nom d'une célébrité enterrée dans ce cimetière, autant celui de Montevideo est carrément l'opposé de Paris même de la part des habitants de Montevideo.
L’allée principale du cimetière ainsi que le Panthéon au fond |
Il y a bien des gens qui visitent des tombes (vieilles ou nouvelles) mais ne s'objectent pas du tout à votre présence. C'est un endroit d'une paix et d'une tranquillité relative...dû aux vacarmes des perruches qui décident par moment de parler toutes ensembles entre palmiers interposés. On trouve de beaux arbres dans ce cimetière.
On verra des chats errants qui patrouillent le long des tombes comme s'ils étaient les nouveaux gardiens. Certains se prélassent de tout leur long sur des tombes et sous les rayons du soleil, d'autres vous observent dans l'ombre des tombes. Vous remarquez qu'à la fin, nombres de petits yeux félins vous ont suivi durant toute votre visite!
De l’allée principale (enfin...de derrière le panthéon), vous aurez une vue qui finira sur les eaux du Rio de la Plata (photo ci-dessous). Mais la ''nouvelle partie'' du cimetière n'est pas attirante du tout car je la trouve vraiment ordinaire avec des tombes qui se concurrencent dans le mauvais goût.
La partie la plus ancienne est intéressante pour plusieurs points comme l'histoire, la beauté des sépultures et surtout la présence française car en regardant de près, vous vous apercevrez qu'un certain nombre de ces tombes sont des noms français. Même que ces tombes sont écrites en français étant donné qu'à la fin du XIXe/début XXe siècle, la présence française était très importante dans Montevideo. J'ai trouvé des tombes de personnes enterrées dans ce cimetière qui représentent un amalgame des villes ou régions françaises (Gers, Pyrénées, Paris, Saint-Malo, Metz, Pays Basque, etc...)
Vue sur le Rio de la Plata au fond |
Ci-contre, malgré le fait que l'on voit très mal ce qui est écrit sur la tombe (la photo ne ressort rien de plus), je me suis amusé à ''déchiffrer'' ce que disait la plaque et voici l'information: ''André Baptiste Carrette, docteur en médecine, né à Mirande, Dept. du Gers, le 3 mai 1796. Décédé à Montevideo le novembre 1855. Hommage de sa famille.''
Mirande étant proche de ma ville de naissance qui est Toulouse.
Les noms français que j'ai pu relever dans le cimetière sont les suivants: Blanquet, Guillot, Bonet, Aulet, Haget, Durand, Claret, Séré, Bouton, Doubois, Paullier, Bordabehere, Leborgne, Dieux, Dugros, Gervais, Brie, Cazeres, Serrat, Puyol, Bidart, Molvert, Bidondogaray, Salaberry, Labadie, Cruzet, Guillot, Pelfort, Lamolle, Jouant, Monge, Lansac, Etchegaray, Bonsignore, Talice, Duguet, Hervey, Legris, Bobé, Langlade, Vidal, Cavalier, Fleury, Plane, Aguerreberry, Ribarne, Hocquard, Trianon, Barbot, Lafond, Chapital, Bidegain, Calvet, Lacarrére, Etchevarne, Parrabère, Irigaray, Bertereche, Gramont, Berthier, Cazeaux, Dupont, Folle, Oger, Millas, Robillard, Goyeneche, Bottier, Rannaud, Gisclon, etc...
Une autre surprise de ce cimetière est la présence de la tombe d'une comtesse française qui est enterrée dans un pays ''républicain''. Le nom de cette personne est Mademoiselle Antoinette Mathilde, comtesse de Brayer. J'ai recherché un peu d'info sur cette personne et j'ai trouvé un journaliste qui a fait une enquête sur cette personne mais tout en se posant des questions sur cette présence. Je suis en train de faire la traduction et dès que c'est prêt, vous aurez un compte-rendu de cette comtesse décédée le 31 décembre 1859.
Voici un petit panorama du cimetière:
Mirande étant proche de ma ville de naissance qui est Toulouse.
Les noms français que j'ai pu relever dans le cimetière sont les suivants: Blanquet, Guillot, Bonet, Aulet, Haget, Durand, Claret, Séré, Bouton, Doubois, Paullier, Bordabehere, Leborgne, Dieux, Dugros, Gervais, Brie, Cazeres, Serrat, Puyol, Bidart, Molvert, Bidondogaray, Salaberry, Labadie, Cruzet, Guillot, Pelfort, Lamolle, Jouant, Monge, Lansac, Etchegaray, Bonsignore, Talice, Duguet, Hervey, Legris, Bobé, Langlade, Vidal, Cavalier, Fleury, Plane, Aguerreberry, Ribarne, Hocquard, Trianon, Barbot, Lafond, Chapital, Bidegain, Calvet, Lacarrére, Etchevarne, Parrabère, Irigaray, Bertereche, Gramont, Berthier, Cazeaux, Dupont, Folle, Oger, Millas, Robillard, Goyeneche, Bottier, Rannaud, Gisclon, etc...
Une autre surprise de ce cimetière est la présence de la tombe d'une comtesse française qui est enterrée dans un pays ''républicain''. Le nom de cette personne est Mademoiselle Antoinette Mathilde, comtesse de Brayer. J'ai recherché un peu d'info sur cette personne et j'ai trouvé un journaliste qui a fait une enquête sur cette personne mais tout en se posant des questions sur cette présence. Je suis en train de faire la traduction et dès que c'est prêt, vous aurez un compte-rendu de cette comtesse décédée le 31 décembre 1859.
Voici un petit panorama du cimetière:
Le cimetière est généralement bien entretenu malgré le fait que certaines parties du cimetière sont un peu délabrées. Certaines tombes sont mal entretenues (plus de famille qui en prend soin?). Carton rouge par contre à ceux qui ont vandalisé certaines tombes (statue cassée, tombe ouverte) ou bien celles où on a volé certaines choses comme les lettres en bronze, des statues, etc.
Le cimetière est ouvert tous les jours au public de 10h à 16h30. Attention, ils ferment vraiment les portes à 16h30 car je me suis retrouvé le nez à une grille fermée de l’intérieur la première fois...alors il a fallu que je parte à la chasse du gardien qui m'a finalement libéré sans m'avoir passé un petit savon au passage car je ne portais pas de montre. Heureusement que le gardien reste sur place quand même pour la surveillance!
C'est vrai que de passer une nuit dans une cimetière aurait été une situation un peu coquasse mais surtout glauque.
Le cimetière est ouvert tous les jours au public de 10h à 16h30. Attention, ils ferment vraiment les portes à 16h30 car je me suis retrouvé le nez à une grille fermée de l’intérieur la première fois...alors il a fallu que je parte à la chasse du gardien qui m'a finalement libéré sans m'avoir passé un petit savon au passage car je ne portais pas de montre. Heureusement que le gardien reste sur place quand même pour la surveillance!
C'est vrai que de passer une nuit dans une cimetière aurait été une situation un peu coquasse mais surtout glauque.
A la prochaine...
Bonjour,
RépondreSupprimerBelle promenade, merci de nous faire partager.
Vous en auriez pas oublié un dans la liste ?
Amicalement
Hervé
Toulouse
Herve,
RépondreSupprimerJ'en ai sûrement oublié car le cimetière ferme à 16h30 et je n'avais pas envie de passer une nuit parmi ces tombes ;)
Je vous comprends !
SupprimerOn voit sur votre diaporama la tombe de François Ducasse, le père de Lautréamont
La visite de Montevideo que vous nous faites faire est superbe. Continuez !
Bonjour, je suis à la recherche d'un monument probablement funéraire d'un sculpteur français dont le titre est Montévidéo et datée de 1921. Par quel moyen pourrais-je vous en envoyer le cliché afin de savoir si vous l'avez croisé dans vos visites? merci pour ce blog très interessant !
RépondreSupprimerVous pouvez m'envoyer la photo a mon email jfmazel@yahoo.com pour voir si j'ai croisé ce monument dans Montevideo mais je ne garantis rien car il y a pas mal de statue dans la ville ainsi que dans les cimetières.
RépondreSupprimerBonjour et merci pour toutes ces informations.
RépondreSupprimerDans la mesure du possible, j'aimerais formuler une demande. Avez-vous un cliché de la tombe de Delmira Agustini?
Par avance merci
Marc
Malheureusement, je n'ai pas pris de photo de la tombe de Delmira car j'ai complètement oublié de le faire quand j'y suis allé...ce qui me rend un peu furieux car je savais que j'allais écrire un article sur cette écrivaine.
RépondreSupprimerJe m’étais promis de revenir faire un tour avant de partir et puis... Quand je reviendrais sur MVD, je referais un tour afin de prendre la photo de sa tombe car elle est dans ce cimetière.
Vous me voyez surtout confus de réveiller cet oubli.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre réactivité.
Bien à vous
Marc
Bonsoir ,
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à retrouver la trace de mon ancetre Français parti pour MONTEVIDEO ! Qu 'est 'il devenu ?
A ce jour ,je ne possede qu 'une copie de son passeport en date du 17 décembre 1842 et une photo de lui avec je suppose sa Famille ,que ma grand mère gardais précieusement et qui venait soit disant de cette ville .
Sur la photo il y a marqué FLEURQUIN Y Cia MONTEVIDEO
Voici son état civil:
TAUZIN François né le 7 septembre 1819 à Preignac (33)
il était parti pour exercer sa profession : fondeur en suif ...
A t'il réussi ?
Un immense MERCI si vous avez des renseignements ou des contacts pour m'aider dans ma recherche
Laurent
Laurent,
RépondreSupprimerJe vais contacter un ami uruguayen qui a des racines bordelaises et il pourra peut-être me donner des renseignements sur les demarches. Je sais que les archives françaises de cette époque ont été rapatriées en France mais je ne sais pas ou.
Fleurquin y Cia était une boutique de photographie sur Montevideo car j'ai déjà vu de nombreuses vieilles photos avec ce nom. Ils avaient pignon au Calle Rincon 55 dans la vieille ville.
Je vous fais signe si je trouve oui ou non quelque chose. sur Le
Bonsoir ,
SupprimerMa famille m'encourage à continuer ces recherches , mais je ne trouve aucune trace de mon ancêtre sur plusieurs sites !..
Effectivement il serait prudent de pouvoir avoir accès à l'état civil tout simplement .
Peut être aussi que la boutique FLEURQUIN a archivé a cette époque avec une adresse de mon cliché ... enfin j'espère toujours trouver un renseignement conquérait ...
En tout cas je vous remercie pour vos renseignements et enfin une adresse ou il serait certainement passé .
J’attendrai votre signe de votre part
MERCI , MERCI JMF
Laurent
La boutique Fleurquin n'existe plus depuis belle lurette car on parle de la fin du XIXe siècle/début XXe siècle. Il y a des chances qu'ils avaient peut-être des archives mais avec le temps, cela a du disparaitre malheureusement. J'ai retrouvé ce magasin grâce a pas mal de photos d'époques, surtout des portraits.
RépondreSupprimerJ'ai pensé à une association aussi qui pourrait peut-être vous aider jusqu'à un certain degrés. C'est l'association franco-uruguyenne béarnaises. Je sais que le Béarn et Bordeaux ne se trouvent pas au même endroit mais on ne sait jamais. Ils ont une section généalogie avec un email. Voici le contact:
http://afub.com.uy/fr/genealogia.html
Une autre source d'info pourrait être Montevideo Accueil: http://montevideoaccueil.org/. Peut-être que certaines personnes peuvent vous donner de l'info.
Il n'y a aucune garantie avec ces deux sites mais au moins, c'est un début. On ne sait jamais!
JF
Bonsoir ,
SupprimerJe vais allé voir sur ces deux sites et vous tiendrais au courant dans tous les cas !
MERCI MERCI JF
Bonsoir ,
RépondreSupprimerJe ne trouve rien , mais tant pis je continue à chercher ...
Merci JF
Laurent
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