En Uruguay, le gaucho est un personnage important du folklore national qui symbolise la liberté et l’individualité. Les représentations poétiques du gaucho le dépeignent comme un idéal de courage et d’indépendance. Mais au-delà de sa représentation dans la musique , la littérature et la peinture, ce personnage est un symbole important de la culture uruguayenne. Il jouera un rôle déterminant aussi dans la création du pays en s'engageant dans des batailles.
C'est l'homme de la campagne chargé de la conduite des troupeaux. Dans sa représentation stéréotypée , il est toujours accompagné de son cheval qui, outre un mode de transport, est l'un des rares biens matériels que l'on peut associer au mode de vie des gauchos. De nos jours, le cheval est toujours une pierre fondamentale des activités du gaucho dans les champs.
Le terme gaucho désigne (en Argentine, Paraguay, Uruguay et au sud du Brésil) le peuple de gardiens de troupeaux de la pampa sud-américaine. L’étymologie de ce terme aurait pour origine la langue Quechua ''huacchu'' (orphelin, solitaire) ou du Caló (gitan, bohémien espagnol) ''gacho'' (paysan).
Aujourd'hui, les descendants de l’archétype original, peones (ouvriers agricoles), contremaîtres, gardiens de troupeaux, dresseurs et chanteurs champêtres , détiennent en eux toutes les valeurs fondamentales du gaucho comme courage, dextérité à cheval, sens de l'hospitalité et grande gentillesse. Voila pourquoi ''hacer una gauchada'' (faire une gauchada) en Uruguay signifie faire une faveur ou rendre un service.
A Tacuarembó, département au nord du pays capitale du département du Tacurambó, on commémore les coutumes des gauchos à l'occasion de la “Fiesta de la Patria Gaucha” qui a lieu en février ou en mars. Pendant cette fête, à laquelle beaucoup de participants assistent à cheval, sont organisées des activités traditionnelles liées aux travaux de la campagne, avec des épreuves d'adresses comme rodéos, domptage et cavalcades. Le tout au son traditionnel des guitares et accompagné d'un ''asado con cuero'', barbecue où cuisent les quartiers de viande dont on n'a pas ôté la peau (j'ai mangé ce genre de viande avec la peau et ses poils dans une fiesta...ça fait drôle mais c'est super bon!). Ce type de fête contribue à renforcer l’identité nationale uruguayenne ou le gaucho occupe aujourd'hui encore une place importante. Mais on peut trouver pas mal de rassemblement dans les différents départements du pays. Ces fiestas ont généralement lieu en dehors des centres urbains et des lignes de bus donc avoir sa voiture est un plus.
Gaucho pris en photo proche de Rocha |
On appelle gaucha (ou china) la compagne du gaucho. Aussi bonne cavalière que lui, c'est elle qui s'occupe de faire pousser les céréales, les légumes, de faire cuire le pain au four et tisser les ponchos de son compagnon. Point de vue vestimentaire, on peut la reconnaître à la chemise qu'elle porte par-dessus un sous-vêtement, assortie d'une ample et longue robe à franges, ainsi qu'une écharpe de coton. Sa coiffure est le plus souvent faite de deux tresses.
Comme je ne connaissais pas trop les noms des habits, j'ai puisé de l'info de divers sites dont Wiki. La plupart des liens ci-dessous sont en espagnol car pas de traduction en français. Merci Wiki!
Famille prise durant un rassemblement près de Rocha |
L'habillement
Les vêtements et les éléments de la selle ou/et du harnais sont généralement appelés les ''plichas''. Être bien empilchado (en français: habillé) signifie, revêtir de bons vêtements ou avoir une selle luxueuse, ou les deux.
On distingue trois types de chaussures :
- Les Botas de Potro étaient faites d'une seule pièce de cuir, sans couture, des extrémités postérieures des ânes, chevaux, juments, chats sauvages, puma ou du ''yaguarete'' (nom argentin du jaguar).
- Les Botas fuertes étaient des sortes de bottes en cuir auxquelles étaient rattachées des éperons en argent.
- Les Alpargatas sont des espadrilles de la région du Rio de la Plata, faite de toile avec une semelle en corde et d'origine basque. Contrairement à d'autres vêtements, l'Alpargata est devenue une pièce essentielle autant pour les hommes que les femmes.
Les bas :
- Le Calzón (caleçon)
- Le Calzoncillo (slip)
- Le Chiripá (sur-pantalon)
- Pantalon Leon ou Bombacha de campo
Les accessoires :
Les armes :
- Les Boleadoras
- Le Facón (largue et long couteau)
- Les Nazarenas (éperons)
- Le Rebenque
Vos trouverez dans des boutiques, appelées Talabarterias tous les articles concernant le monde du gaucho, très souvent importés d'Argentine et à des prix assez élevés. On y vend aussi de l'argenterie criolla: couteaux, matés et ''bombillas'' (paille en métal qui permet de boire en filtrant l'herbe à maté).
Le cheval
Évidemment, un gaucho ne serait rien sans son cheval. Une race que l'on retrouve assez fréquemment dans la pampa est le cheval Criollo. Il descend du cheval andalou importé d'Espagne au XVIIe siècle et est lié à l'histoire de l'Uruguay depuis ses débuts. Non seulement, il a joué un rôle très important dans la naissance du gaucho, mais il a toujours fait parti du quotidien dans les travaux d’élevage, le sport et les loisirs à travers les jeux traditionnels qui se déroulaient à la campagne. Il a acquis ses caractères propres à travers cinq siècles d'adaptation au milieu ambiant. Le Criollo est présent dans toute la contrée sud-américaine et il est internationalement reconnu. Il est élevé sous des caractéristiques et dénominations différentes selon les pays. En Uruguay, il se caractérise par sa force. C'est un animal extrêmement énergique, actif et docile. Deux autres caractéristiques définissent cette race qui sont sa longévité et sa fertilité. Il a été déclaré patrimoine culturel intangible de la République Orientale de l'Uruguay (ROU).
Une suite est à prévoir sur les Gauchos dans Prise 2 avec plus de photos
Hasta pronto
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