Bilan de 6 mois

Presque 8 mois que je suis parti de Toronto et du Canada pour aller à Montevideo afin de réaliser un rêve que j'avais dans la tête depuis un moment et ce, grâce à ma conjointe qui vient de ce petit pays. Comme je dis, le temps passe à une vitesse supersonique et on ne vit qu'une fois! Donc si vous pouvez, essayez de réaliser de ce qu'il y a de mieux pour vous car la vie, elle, elle ne vous attend pas!

Avec retard, voici le récapitulatif de 6 mois de folie, de découverte, de solitude au début, de calme, de danger, de joie, dans un nouvel environnement total (langue, mentalité, culture, bouffe, etc).

Petit bilan personnel, bien sûr, où je vous mets mes points positifs et négatifs concernant ce congé. Comme d’hab, j’essaye d’être le plus objectif possible.

On va commencer avec le négatif et on finira en beauté!

• La démonstration que la lourdeur et l’inefficacité de la bureaucratie et de ses fonctionnaires est une atteinte à la démocratie et que cela ralentit non seulement la marche d'un pays entier mais que ça emmerde tout le monde aussi
• La malpropreté de la ville de Montevideo et qu'il y aucun programme de recyclage car l'Intendencia de Montevideo est incapable de gérer cela
• La malpropreté de beaucoup de gens qui ne savent pas garder un papier dans la poche ou de le mettre dans une poubelle. C'est plus facile de balancer parterre dans la rue
• Les gens qui crachent dans la rue...99% sont des mecs!
• Les ploucs qui sifflent ou qui klaxonnent dès qu'ils voient un cul féminin ou des seins
• Le coût de la vie cher en terme de produits manufacturés (livres, TV, aliments importés, voitures, etc.). Honteux!
• Pas obtenue la résidence car les fonctionnaires de l'immigration me demandent des trucs aberrants et changent leurs discours à chaque rendez-vous
• Le racisme et la discrimination qui existe comme dans tous les pays de cette planète
• L’inexistence de bons restaurants étrangers comme Indiens, Thaï, Polonais, etc.
• Prendre un numéro partout et attendre, attendre, attendre dans une file d'attente comme tous les uruguayens...Pathétique!
• La fracture entre les exclus et les autres classes qui se vérifient autant dans l’éducation des gens que le travail dans lesquels les gens travaillent que le quartier où habitent ces différentes classes
• La constante augmentation du nombre de vols dans les magasin avec de plus en plus d'armes
• Une moyenne de deux personnes pour faire les tâches d'un travail
• Le Général Artigas (le père de la nation) qui revient partout et toujours. Il n'y a que lui qui a fait ce petit et beau pays. Un matraquage de cerveau qui commence à me sortir des yeux. Beaucoup d'autres grands personnages ont fait le pays...même les indigènes!
• Un service à la clientèle inapproprié et presque inexistant dans de nombreux magasins sans parler de la plupart de nos fonctionnaires...Triste!
• Les gens qui n'arrivent jamais à l'heure pour un rendez-vous (mon côté alsacien qui ressort...)
• Chaînes télévisées qui diffusent énormément de films des États-Unis alors qu'il existe un très bon cinéma en Argentine ou dans le reste de l'Amérique du sud ou centrale
• La destruction du patrimoine de la ville au nom du fric à tout va
• La conduite dangereuse des vélos, mobylettes, motos, camions, voitures, bus, trottinettes, skateboards, poussettes...enfin tout ce qui a plus qu'une roue
• Les sirènes d'alarme de voiture qui se mettent à sonner à 2h du mat dans votre rue
• L'avalanche des produits ''Made in Chintoc'' qui tuent le peu d'industrie uruguayenne dans la vie de tous les jours

 

• La gentillesse des gens en général
• Tombé amoureux de la langue espagnole
• La richesse de l'architecture de la ville et de ses quartiers
• Le Tango...Danse majestueuse et tellement ''hot''!
• Le steak, les rognons, les saucisses, les chorizos, les chinchulines, le boudin noir ou blanc...bref tout ce qui se fait dans une Parilla (BBQ uruguayen) et qui a un goût fabuleux
• L'emplacement idéal de notre appartement à une rue de la rambla
• Toutes les ferias (marchés) chaque jour de la semaine dans une rue différente
• Un hiver uruguayen de 3 mois versus un hiver canadien proche de 5 mois minimum!
• La rambla, le soleil, les plages, les palmiers et ses joggeuses (ou joggeurs pour ces dames)
• La beauté des plages et des paysages à l'ouest et l'est du pays
• Les gauchos et leurs chevaux dans les plaines du pays
• Environ 12 millions de ''meuh meuh'' qui broutent dans les plaines du pays
• On trouve des Danettes et des pommes noisettes même du vrai couscous dans UN endroit de la ville!
• La longueur des cheveux noirs, blonds, châtains, brunes de toutes les filles
• La beauté des filles aux yeux clairs, bruns, noirs, noisettes et leurs sourires
• L'abondance des produits locaux comme les fruits et les légumes. Ici, les fruits et légumes ont un vrai goût et ne sont pas importés de Chine ou d'Afrique du sud comme au Canada
• L'Uruguay a gagné sa 15ieme Copa America cette année
• Les programmes argentins où des invité(e)s arrivent en retard au show mais boivent quand même du vin sur le plateau pour célébrer cela
• La superbe bonne baguette, les pâtisseries, les alfajores au Dulce de Leche...enfin bref tout ce qui pourrait faire tomber en syncope les apôtres du Weight Watchers
• Un très bon vin: Le Tannat et pas besoin d'aller dans un magasin d’état comme au Canada pour l'acheter
• Le bruit, l’étroitesse des rues, les klaxons, les arbres, les voitures Peugeot, Citroen, Fiat, VW, les trottoirs, les merdes de chien...enfin bref cela ressemble à mon pays d'origine
• Système de bus qui marchent bien avec en prime dans les bus: les chanteurs, les vendeurs de bonbons, les vendeurs de chaussettes, les associations x ou y, la radio du chauffeur de bus qui vous donne l'impression d’être soit dans une salle d'information, soit un match de foot en direct ou soit dans une discothèque ambulante sur 4 roues
• Le soleil, le soleil, le soleil et le soleil
• Deux pays voisins qui sont des géants mais diamétralement opposés dans beaucoup de domaines mais riches en culture: L’Argentine et le Brésil 

Voila un petit bilan qui m'est venu à l'esprit. Avis toujours autant personnel bien évidemment après cette liste des plus et moins.

Hasta Pronto.