J'ai dit que j'allais être franc dans mon blog en vous donnant l'heure juste du pays donc ceci inclut autant les côtés positifs dans mes ''coups de cœur'' que négatifs dans mes ''coups de gueule''. Donc, je vais faire un sujet un peu plus sérieux sur Montevideo et l'Uruguay en parlant de pauvreté. Oui, j'ai bien dit le mot pauvreté car elle existe bien et si vous ouvrez bien grand les yeux, vous la verrez assez fréquemment sauf qu'on va vous la cacher parce qu'on ne veut pas en parler. C'est tabou mais c'est la réalité!
Ce qui me sidère le plus quand je vois des revues spécialisées d'expatriation (surtout celles destinées aux retraités) ou des journalistes ''free-lance'', on s’aperçoit à les lire ou les entendre que tout est beau en Uruguay avec les belles plages, la pampa et ses Gauchos, un coût de vie pas cher du tout, les belles minettes bronzées sur la plage, etc. C'est en parti vrai mais ont-ils mis les pieds en Uruguay ou à Montevideo? Car de dire que tout est plus ou moins parfait en Uruguay n'est pas la vérité. On vous montre la belle vitrine du pays dans de belles brochures, de beaux reportages sur le pays (avec la belle chansonnette derrière qui vous met presque la larme à l’œil en disant que c'est tellement beau) mais on oublie de vous montrer l’arrière-boutique du pays. L'Uruguay est comme tous les autres pays!
Danger! L’Uruguay n’échappe pas à ce phénomène mondial. Les études le confirment: le fossé entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser depuis 10 ans, emportant même une partie de la classe moyenne. Vous vous apercevrez aussi que le coût de la vie est ''astronomique'' par rapport à ce que gagne en salaire la moyenne des gens. Je ferais un article sur le coût de la vie ici car c'est quelque chose qui me sidère.
Maintenant si cela vous tente d'avoir une vision juste sans vous déplacer dans des barrios (quartiers) reconnus pour cela au nord de la ville, il vous suffira de vous promener dans certains endroits de la vieille ville, surtout le long des ramblas, pour vous apercevoir que cette pauvreté existe juste à nos portes. Vous allez vous dire que cela existe dans toutes les villes du monde et je suis d'accord avec cet argument. Dans les rues de Paris, Toronto, Los Angeles ou tout autre ville, vous aurez toujours des clochards ou des sans-abris mais ce que j'ai vu en plus dans cette pauvreté de tous les jours sont des enfants qui sont impliqués de temps en temps.
Heureusement, on est très loin d'avoir des milliers d'enfants dans la rue comme dans certains pays d’Amérique centrale mais ils existent. J'ai vu cette mère avec sa fille faire les container/poubelles afin de trouver quelque chose style vêtements ou chaussures mais ce n'est pas la norme de voir cette scène dans toutes les rues. J'ai pris cette photo car ce qui m'a choqué le plus était le fait que la petite fille sortait de l’école car elle avait son uniforme et de plus, elle fredonnait une comptine en attendant que sa mère finisse l'inspection du container.
Attention, vous ne verrez jamais des enfants vous demander de l'argent dans la rue sauf autour du Mercado del Puerto car c'est un endroit très touristique . Vous verrez aussi quelques mères faire la quête devant des supermarchés mais on en trouve dans tous les pays.
Par contre, il existe un contraste flagrant entre les quartiers. Je dirais, mais peut-être que je me trompe, qu'il y a une frontière virtuelle qui se trouve être l'Avenida Italia entre les quartiers ''normaux'' au sud et les quartiers ''pauvres'' au nord. Mais il existe d'autres quartiers bien plus pires que ceux du nord de la ville et qui se trouvent dans les banlieues. Est-ce parce que je marche énormément dans la ville ou bien parce que je me déplace seulement en bus et que je traverse certains endroits de la ville? J'avoue que je n'ai jamais été confronté à ce genre de chose malgré que la pauvreté existe dans tous les pays incluant les pays industrialisés.
Ci-dessous des photos du barrio de Cazabo (photos prises par la mairie de Montevideo en juin 2011)
Qui sont-ils?
Je ne suis pas un sociologue ou un travailleur social mais une personne m'a expliqué que la plupart de ces gens sont d'une deuxième/troisième génération de paysans ou de personnes qui vivaient dans les campagnes jusque dans les années 60. Avec la mécanisation à outrance de l'agriculture, ces personnes se sont retrouvées sans emploi et ont donc immigré vers la ville en s'installant dans les banlieues. Ces gens étaient la plupart du temps des gens qui vivaient assez pauvrement dans les campagnes ou dans les villages. Est-ce vrai? Peut-être, mais je ne peux donner mon opinion personnelle car je n'ai aucune information pour confirmer cela.
Il y a aussi le fait que la ville attire beaucoup de gens car on a plus de chance de trouver un ''travail'' ici que dans les villages ou les petites villes du pays. Il y a des endroits où je suis passé et je peux vous assurer qu'il n'y a rien comme industrie afin de faire travailler tout un village. Malheureusement, tout le monde ne réussit pas et beaucoup sont laissés sur le carreau.
Évidemment, vous verrez pas mal de brindezingues ou branques aussi dans les sans-abris qui n'ont pas tous les neurones reliés entre eux. Disons que certains ont une tendance à être pas mal dérangé mais le gouvernement a trouvé la solution pour ces branques: on va les interner...On peut dire qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère en tout cas!
Le gouvernement reconnaît le problème et a pris des action pour essayer d'enrayer ce nouveau fléau du XXIe siècle comme dans la construction de nouveaux logements décents, de tickets alimentaires, etc. Naturellement, les politiciens de divers bords se chipotent entre eux en disant que c'est la faute des autres et donc tout cela ralenti le vrai débat sur ces gens. Remarquez que beaucoup de ces politiciens n'ont jamais foutu les pieds dans ces quartiers pauvres comme d'habitude.
Voila, c’était mon coup de gueule et de dire aux revues spécialisées de montrer toutes les facettes du pays et pas seulement les belles plages. Je ne cherche pas à décourager les gens de venir ici car ça vaut le coup de venir faire un tour mais je remets les pendules à l'heure. L'Uruguay est comme tous les autres pays avec sa part de problème et ses classes de gens. Mon autre coup de gueule sera que c'est encore la classe moyenne qui fera les frais de cela avec des augmentations de taxes, des augmentations d’impôts, etc...Comme quoi, rien n'est simple dans ce monde de tous les jours!
Hasta luego
Hasta luego
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